Pour toi Loreleï

Ma fille Justine a trouvé ce texte sur internet suite à la perte de sa petite puce Loreleï.

je l'ai trouvé tellement beau (et le mot est faible) que j'ai voulu le partager.

Je le dédie à toutes les personnes pour qui un enfant qui n'a vécu que dans le ventre de sa maman n'a pas d'existence :

puissiez vous un jour vous rendre compte à quel point vous vous trompez !!! Rien n'est plus précieux que la vie d'un enfant...

mais aussi et surtout à tous ceux qui ont eu à subir la perte d'un enfant et plus particulièrement à Justine et Elodie et à leurs petits anges : Loreleï et Maxence mais auusi ma mère et Nicolas même si les circonstances étaient diiérentes

Je n'ai jamais rien changé à ce texte sauf  la première phrase qui est à l'origine : Voilà tout juste deux ans que nous sommes séparées.

Dis leur que j'existe..... Maman

Voilà tout juste deux semaines que nous sommes séparées.
Une journée après l'autre, de défaites en victoires,
Je t'ai vu doucement accepter mon départ.

De remise en questions en doutes interminables,
Tu apprends peu à peu à vivre l'inacceptable.

Je suis heureuse, maman, quand je te vois sourire,
Et quand je sens en toi lentement la paix venir.

Je peux voir dans ton coeur que la colère s'efface,
Et que c'est notre amour qui enfin prend sa place.

Je peux voir la tendresse inonder ton sourire,
Quand tu penses en silence à nos rares souvenirs.

Je peux voir ton visage, d'où s'effacent les larmes,
Et où colère et peine déposent enfin les armes.

Alors pourquoi parfois ce chagrin dans tes yeux ?

Et pourquoi cette douleur, qui soudain ressurgit,
Qui bondit comme un fauve quand les autres m'oublient...

Comment est-il possible, après tant de douleurs,
Qu'ils puissent nier ma vie et me fermer leurs coeurs ?

Toi qui m'as eu, maman, l'espace de quelques mois,
Dans ton ventre blottie, là, tout au creux de toi.

Toi qui m'as mise au monde, une fois ma vie enfuie,
Ne les laisses pas me perdre à nouveau vers l'oubli.

Il en est parmi eux qui disent croire en Dieu,
Bien qu'il ne l'ai pas vu, Il existe à leurs yeux.

Alors comment osent-ils lorsqu'ils parlent de moi,
Dire : "Nous ne l'avons pas vue " et puis en rester là ?

"Nous ne l'avons pas connue", "Il n'était pas vivant",
"Pour nous tu le comprends tu n'as pas eu d'enfant"

C'est tellemnt plus facile de tout réinventer,
Plutôt que d'accepter ma mort prématurée.

Comme ils sont lâches, maman, et comme j'aurai aimé,
Qu'ils me fassent une place dans leur réalité...

Ce sera dur encore, il te faudra lutter,
pour leur faire comprendre que j'ai bien existé.

Que mon coeur a battu, logé au creux de toi,
Et que c'est bien une vie qui s'est arrêtée là.

Mais tu ne seras pas seule dans ce si long combat,
Je serai là, maman, blottie tout contre toi.

Pour finir, maman, s'il te plaît persiste,
et encore une fois, dis leur que j'existe....

Loreleï, ma petite crevette, tu seras toujours dans nos coeurs et présente à nos côtés.

De là où tu es je sais que tu veilles sur ta maman Justine et ton papa Boris.

On t'aime très fort petit ange